« Le “Couronnement de Poppée” de Monteverdi dirigé par Vincent Dumestre voit triompher les chanteurs de l’Académie de l’Opéra de Paris.
(…) Les jeunes chanteurs de l’Académie de l’Opéra de Paris sont parvenus à s’approprier le style du premier Seicento et le restituent avec une aisance digne d’éloge ; louons particulièrement le texte presque toujours parfaitement intelligible, l’attention au mot. Çà et là, quelques vocalises ont l’air un peu plus difficultueuses chez tel ou tel – rien d’infamant, passons. En Nerone, le contre-ténor Fernando Escalona possède la tessiture, la projection, et campe indéniablement un caractère, quitte à se complaire dans un chant qu’on pourra trouver maniéré. Rien de tel chez l’Ottone de Léopold Gilloots Laforge, à la voix moins puissante, mais dont l’interprétation retenue fait souvent mouche ; tout comme celle de l’impeccable et charmante Drusilla de Martina Russomanno.(…) »
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« Réjouissant et rafraîchissant
(…)Les interprètes sont tous excellents, occupant l’espace scénique avec une dextérité et une aisance rares pour de jeunes artistes. Vocalement, ils confirment tous les qualités vocales dont ils avaient précédemment fait la démonstration. Marine Chagnon, a déjà tout d’une grande, et nous livre une Poppée tout à la fois calculatrice, observatrice et charnellement épanouie, désarmante de sensibilité raffinée. Le contre-ténor Fernando Escalona est un interprète à la diction mordante et à la belle projection (on est ici dans un style proche de Fagioli). Dramatiquement, il fait de Néron davantage un grand excentrique qu’un fou dangereux, qu’il dote d’une élégance et d’une classe surprenante dans son costume d’inspiration Versacienne. L’Octavie de Lucie Peyramaure est bouleversante dans sa noble douleur qu’exprime un chant frémissant. Leopold Gilloots Laforge campe un Ottone à la voix ronde et chaude, riche en harmoniques, très subtilement nuancée, à la la manière de James Bowman. (…)
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Néron, grenade dégoupillée
« (…) Produit pour et avec les jeunes talents de l’Académie de l’Opéra de Paris, le spectacle bénéficie ainsi d’une triple exposition bien méritée, ne serait-ce que pour l’enthousiasmante Poppée de la mezzo-soprano Marine Chagnon, au timbre racé et au beau tempérament d’actrice, et pour les délices instrumentaux fournis par le chef Vincent Dumestre et son Poème Harmonique : seulement dix musiciens en fosse, mais on en prend plein les oreilles, et quelle richesse de discours et de nuances ! (…) »
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