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Karine DESHAYES chante « Les Nuits d’été » de Berlioz

« Royaumont, 2002. Karine Deshayes travaille Les Nuits d’été en masterclasse avec Régine Crespin. Vingt ans après, la leçon continue de porter ses fruits. A Bayonne dans le cadre du festival Ravel, la mezzo-soprano reprend le flambeau d’une interprétation qui parvient à concilier texte et musique. Jamais la note ne l’emporte sur le mot, et inversement. A quelle source de jouvence s’est abreuvée cette voix d’or pour préserver sa fraîcheur et conserver inaltérée son idéale rondeur ?

Le chant pourtant ne s’abrite pas derrière l’évidence de sa beauté mais s’applique à exprimer chaque intention contenue dans les vers de Théophile Gautier, sans affectation, ni assaut de puissance, avec un naturel acquis à force de technique. Longueur de souffle. Messa di voce. La belcantiste transparaît derrière la recherche subtile d’effets – les longs appels de « Absence » par exemple, enflés puis diminués comme si, découragée, la voix prenait conscience de la perte de l’être aimé.

Ainsi, sur le ton de la confidence se tournent une à une les pages de ce que le musicologue Frits Noske considérait dans les années 1950 comme « une suite de morceaux réunis sous un titre plus ou moins vague ». Karine Deshayes nous aide à mesurer combien le jugement sur la musique de Berlioz a évolué depuis. Le cycle s’impose dans son unité avec ses transitions subtilement aménagées, en dépit du bref changement de chanteuse pour « Au cimetière ». » Christophe Rizoud

site : www.forumopera.com

 

« La mezzo-soprano Karine Deshayes vient chanter Les Nuits d’été de Berlioz au Festival Radio France Occitanie Montpellier

(…) La mezzo-soprano se montre particulièrement en voix, sans forcer, toute en maîtrise et en résonances, suivant à la virgule près le texte de Théophile Gautier. Ses « r » sont discrètement roulés. Elle reste à son pupitre, mais n’oublie jamais de lever les yeux vers son auditoire, ni de se tourner sur sa droite et sa gauche. Le timbre est suave, le phrasé modulé avec émotion. De très légers à-coups soufflés sur ses attaques lui permettent d’accrocher des aigus délicats, parfaitement justes et timbrés. » Pierre Giangiobbe

site : www.olyrix.com