Vade retro La Callas ! »
Mardi 11 juin 2024, 20h
Opéra National de Strasbourg
Vincenzo Bellini sur un livret de Felice Romani
Créé à la Scala de Milan le 26 décembre 183
Détails
Mise en scène et conception vidéo : Marie-Eve Signeyrole
Décors et costumes : Fabien Teigné
Dramaturgie : Louis Geisler
Lumières : Philippe Berthomé
Vidéo : Artis Dzerve
Norma : Karine Deshayes
Adalgisa : Benedetta Torre
Pollione : Norman Reinhardt
Oroveso : Önay Köse
Clotilde : Camille Bauer
Flavio : Jean Miannay
Chœur de l’Opéra national du Rhin
Chef de Chœur : Hendrik Haas
Orchestre symphonique de Mulhouse
Direction musicale : Andrea Sanguineti
« Cette production alsacienne n’avait heureusement pas attiré notre attention pour sa probable relecture de l’opéra de Bellini mais pour la première Norma scénique de Karine Deshayes, après un coup d’essai concluant en version de concert à Aix il y a deux ans. Et là pour le coup, le résultat est à la hauteur de l’attente. La technique superlative cisèle une partition dont aucune note n’est omise, aucune difficulté contournée. L’aigu jaillit droit, d’une précision imparable, à des hauteurs que l’on pensait réservés aux sopranos. Innombrables sont les effets convoqués pour aider à la caractérisation : notes enflées, diminuées, piquées, trille, mezza voce… Norma belcantiste donc, plutôt deux fois qu’une fois, avec ce que cela suppose de souffle, de nuance et d’agilité au détriment d’une certaine pugnacité. Norma à la voix d’or, moins amante ou prêtresse drapée dans une autorité souveraine, que maternelle et maternante, à son acmé dans les duos avec Adalgisa – « Oh rimembrenza » au premier acte proche du sublime, sur le fil, en une fusion idéale de timbres. » (…) Christophe Rizoud
Forum Opera
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« Le triomphe de Karine Deshayes à Strasbourg.
À l’Opéra national du Rhin, Karine Deshayes confirme ses talents d’actrice en campant une Norma éclatante dans une nouvelle production […] Signeyrole sait diriger ses acteurs, sans trop oublier que Norma parle avant tout de fascination du chant. Son premier mérite alors est d’avoir su faire de Karine Deshayes un brandon couvant puis explosif, pour mieux exposer un chant stylé, à l’aigu royal, aux coloratures sensibles. La composition globale est exceptionnelle et très personnelle, fragile et volontaire, face au fantôme de la diva omniprésente sur scène comme dans la mémoire auditive de nombre de spectateurs. Rien de plus opposé, en fait, de par la chaleur du timbre, sa rondeur, ses ombres claires – qui font qu’elle garde encore Adalgisa à son répertoire – mais aussi ses vraies couleurs de soprano. Une belle Norma, donc, qui plus est française, ce qui est, plus que rareté, exception. « – Pierre Flinois
Classica
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