Damien Lehman est diplômé du CNSM de Paris en direction de chant, et titulaire du Certificat d’Aptitude d’accompagnateur. Il se forme d’abord en piano, musique de chambre, harmonie, contrepoint et fugue (CNR de Toulouse), accompagnement au piano (CNR de Rueil-Malmaison), orchestration (CNR d’Aubervilliers, avec Guillaume Connesson).
Son activité de chef de chant s’est développée auprès de chefs d’orchestre tels que Jean-Walter Audoly, Oswald Sallaberger, Marc Soustrot, Alain Altinoglu, Georges Prêtre, Emmanuel Villaume, et de metteurs en scène tels que Petrika Ionesco, Lukas Hemleb, Mireille Laroche, JeanClaude Fall, Jean Jourdheuil.
Il se produit régulièrement en récital piano-chant (Opéra de Nancy, Opéra de Lille, Palazzetto Bru Zane).
Deux autres pratiques irriguent son enseignement : la composition et le zarb (percussion iranienne).
Il a notamment composé Ali Baba et les quarante voleurs, conte symphonique avec récitant (commande de l’Orchestre Régional Avignon-Provence), créé en 2014 et repris par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse (2016 et 2021) et l’Orchestre National de Lorraine (2018). Plus récemment, il compose l’opéra Hansel et Gretel, texte et mise en scène d’Emmanuelle Cordoliani, créé par l’Orchestre National d’Île de France en 2020, ainsi qu’une musique de scène pour J’entends des voix, texte et mis en scène de David Lescot, au Théâtre de Caen (2022). Ces deux créations ont fait l’objet d’une captation vidéo, accessible en ligne.
Au théâtre, il compose la musique de scène de Nos occupations, texte et mise en scène de David Lescot, créé au Théâtre de la Ville. Il joue la musique de scène dans Le roi Lear, mis en scène par Olivier Py au festival d’Avignon, et dans Les derniers jours de l’humanité, de Karl Kraus, mis en scène par David Lescot à la Comédie Française.
Par la pratique du zarb, il s’initie à la riche tradition rythmique persane, dont il intègre de nombreux procédés dans ses compositions.
La composition et le zarb lui fournissent de nombreux outils pédagogiques dans son travail avec les chanteurs :
– Le travail sur la diction ne sert plus seulement à rendre le texte intelligible : les sonorités de la langue sont valorisées pour leur expressivité propre.
– La prosodie est utilisée comme base du phrasé, car les phrases chantées sont faites de mots, et non de notes.
– Une attention particulière est portée sur la métrique, afin que la phrase trouve de justes proportions dans ses appuis, ses accents, ses rapports rythmiques, son organisation globale.
– Une observation précise de la forme permet de repérer les procédés expressifs (tensions et détentes, contrastes, agencement des registres, audaces novatrices) dont se nourrira l’interprétation.
Il enseigne actuellement au CNSM de Paris, en tant que chef de chant.