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Qui est Floriane Hasler, révélation artiste lyrique des Victoires de la musique classique 2025 ?

« Portrait en 10 questions de la mezzo-soprano Floriane Hasler, nommée dans la catégorie “Révélation, artiste lyrique” des Victoires de la musique classique 2025. »

 

Par Suzana Kubik
Publié le 

 

« Diplômée d’un master mention Très Bien à l’unanimité au CNSMD de Paris et âgée de 31 ans, la mezzo-soprano Floriane Hasler est lauréate de plusieurs concours, dont le Concours Reine Elisabeth en 2023, les Concours Internationaux de Froville et de Canari, le Talent Adami 2022 et la promotion 23/24 de Génération Opéra. Elle s’est illustrée dans des productions lyriques variés à Paris, Toulouse, Marseille ou au festival de Beaune, allant du baroque au postromantisme, dans les rôles d’Orlofsky (Die Fledermaus de Johann Strauss), Orphée (Orphée et Eurydice de Gluck), Enrico (Elisabetta Regina d’Inghilterra de Rossini), Mercedes (Carmen de Bizet), La Messaggera (Orfeo de Monteverdi) ou encore Angelina (La Cenerentola, de Rossini). Elle a enregistré plusieurs disques et a collaboré avec des ensembles et musiciens de renom dont Jordi Savall, Hervé Niquet ou l’ensemble Les Ambassadeurs sous la direction d’Alexis Kossenko. »

 

(…) Qu’est ce qui est difficile aujourd’hui dans la carrière du chanteur ou de la chanteuse lyrique?

« Pour ceux et celles qui sont en début de carrière comme moi, quand on a une voix qui permet de faire pas mal de choses, on fait souvent des grands écarts de répertoire et ça peut être fatigant. Des fois je fais des rôles graves de Haendel et puis plus tard, des rôles de mezzo assez aigus et très lyriques; il faut pouvoir passer de l’un à l’autre. On n’a pas toujours beaucoup de temps pour basculer. Et puis la longévité. Le marché du travail est plus tendu depuis quelques années maintenant et malheureusement, il n’est pas rare de voir des artistes surgir et en fait, il faut croire que les programmateurs se laissent. Il y a quelque chose qui ne prend pas. Du coup il faut garder l’attention des gens tout en restant cohérents avec ce qu’on veut faire artistiquement. Ce n’est pas évident. Il y a moins de travail, à cause des coupes budgétaires, beaucoup d’ensembles malheureusement mettent la clé sous la porte en ce moment, c’est stressant. Donc il faut vraiment avoir, soit quelque chose de très très singulier vocalement ou artistiquement, pour rester présent, ou alors faire feu de tout bois, être bon sur scène, être à l’aise avec les langues, solide vocalement, agréable dans le travail… et encore plus pour les femmes. Ce n’est pas nouveau, mais c’est encore plus vrai aujourd’hui. »

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